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Un bel exemple d'inbound marketing : interview de "La Minute Culture"

Inbound marketing La Minute Culture

La Minute Culture est un compte Instagram qui diffuse chaque semaine des stories et posts sur l’Histoire de l’art.

Très suivi, avec une communauté de plus de 60 000 abonnés, sa force est de parler d’Histoire avec beaucoup d’anecdotes et un ton léger. La Minute Culture adopte parfaitement les codes du réseau social et est un véritable exemple d’inbound marketing réussi. 

Son contenu de qualité attire une audience pertinente et permet à Camille Jouneaux (qui se cache derrière cette réussite), de développer son activité de freelance. 

Grâce à la production de contenu, ses clients idéaux viennent à elle, et non le contraire. Un luxe ! 

Lisez cette interview pour en savoir plus sur la « stratégie » de marketing digital qui se cache derrière La Minute Culture !

Sommaire

Quelle est l’histoire de Camille Jouneaux, avant d’incarner "La minute culture" ?

Je suis diplômée d’un master de communication, j’ai travaillé 10 ans en agence de communication spécialisée dans les réseaux sociaux. En parallèle de cela, passionnée d’art, j’ai développé mes connaissances  en histoire de l’art de façon autodidacte. L’envie de conjuguer mon expertise avec ma passion est naturellement venue à moi. J’ai pu l’accomplir au sein de mon agence en travaillant pendant trois ans avec Google Arts & Culture. Puis, j’ai commencé à créer LMC sur mon compte personnel d’abord, c’est un “accident de vacances”.  J’étais en vacances en Italie en 2017 et j’ai commencé à faire des stories pour partager mes visites de musée de façon humoristique. J’ai eu beaucoup de retours positifs et j’ai donc décidé de poursuivre cette initiative que j’ai spontanément appelée La Minute Culture. A ce moment-là, je ne planifie pas vraiment tout ce qui va m’arriver, je *sens* juste qu’il y a un chemin qui se trace à la croisée de tout ce que j’aime : la créativité, l’écriture, l’art et le numérique. Assez vite, en effet, cette initiative est remarquée et je signe mes premières missions de création de contenu en freelance. J’ai fini par quitter mon CDI, aujourd’hui, je suis autrice indépendante pour le secteur culturel.

Pourquoi avoir choisi Instagram pour parler d’art et de culture ?

Je n’ai pas “choisi”. Je parle d’art et de culture partout dans l’absolu, mais il est vrai qu’Instagram s’inscrit assez naturellement dans les pratiques culturelles puisque c’est le canal de l’image avant tout. Par ailleurs, le format story d’Instagram (bien sûr très inspiré de Snapchat mais rendu plus intuitif et plus grand public par Facebook) est un super outil de storytelling. Grâce à ce format, Instagram fait du “user empowerment”, il permet à tout un chacun, qu’il ait des compétences graphiques ou non, de raconter une histoire illustrée. C’était le format parfait pour moi qui aime écrire et raconter des histoires.

Combien de temps as-tu mis pour créer l’audience de "La minute culture" sur Instagram ?

En 10 jours, j’avais atteint 10K followers.

J’ai lancé le compte en février 2019, et je viens de dépasser en mars 2020 les 60K followers.  Tout est arrivé très vite en fait, mais ça s’explique :  LMC a commencé sur mon compte perso, ça n’est que 18 mois après mon premier contenu que je lance le compte dédié que tu connais aujourd’hui. Quand je lance ce compte, j’ai donc derrière moi un entourage proche de gens très connectés (de par mon métier) qui ont relayé cette initiative. Ajoute à cela le travail du contenu en profondeur et un communiqué de presse envoyé aux bonnes personnes, en 10 jours, j’avais atteint 10K followers.

Si tu avais 3 conseils à donner aux institutions culturelles pour bien communiquer sur Instagram, que seraient-ils ?

Je serais bien prétentieuse de vouloir leur donner des conseils.  Je pense que de façon générale, il faut juste raconter des histoires, quel que soit le sujet. On raconte des histoires depuis la nuit des temps, c’est très humain. Je pense que ça répond à un besoin d’imaginaire, d’évasion, d’émerveillements…

Est-ce qu’Instagram (et la production de contenu) ont été apporteurs d’affaires pour toi ?

Oh que oui.  Compte tenu de la vitesse à laquelle les choses se sont faites, mes premières collaborations sont arrivées très vite. Toutefois, je n’ai jamais voulu que LMC soit un objet de monétisation, cela me permet de choisir mes partenariats avec soin et de proposer du contenu à mon audience qui soit toujours en phase avec ce qu’ils ont l’habitude de découvrir sur mon compte En parallèle de ça, LMC est une excellente vitrine. La démonstration de ce que je sais faire. De fait, on m’appelle beaucoup. Je suis autrice indépendante, je ne fais pas de prospection et je ne travaille que sur des projets qui me passionnent. C’est un luxe incroyable.

Pour quels types de supports et de clients écris-tu ?

J’écris pour des institutions, des fondations, des médias et parfois des marques, tant qu’il y a un propos culturel. Les formats varient de la story Instagram à la vidéo en passant par le texte ou la conception de formats de contenu.

Je travaille également à l’écriture d’un livre et d’un programme court.

Outre Instagram, comment fais-tu la promotion de "La Minute Culture" et de ton activité de freelance ?

Je ne fais pas la promotion de mon activité, mais j’ai la chance d’être suffisamment sollicitée que ce soit pour des interviews, des conférences ou des missions pour bénéficier d’un bouche à oreille organique très efficace.

Penses-tu que le marketing digital a sa place dans le monde des institutions culturelles ?

Oui, le marketing a sa place dans la communication des musées et pour de multiples raisons. Le numérique est devenu un outil du quotidien tout à fait incontournable, les institutions se doivent d’épouser ses nouveaux comportements pour continuer de remplir leur mission de service public, fidéliser les visiteurs et en conquérir de nouveaux, d’autant plus à une heure où les jeunes publics sont connectés en permanence, rien de tels que de se fondre dans leurs codes et leurs pratiques pour les encourager à découvrir la richesse culturelle des institutions.  Par ailleurs, l’offre de loisirs en France est pléthorique, les musées ne sont pas juste en concurrence entre eux pour obtenir le plus grand nombres de visiteurs à leurs expos, ils sont en concurrence avec tout ce qu’il est possible de faire dans une ville donnée. S’il y a bien une chose que la technologie n’a pas réussi à dilater, c’est le temps  qui passe. Il faut donc être présent à l’esprit du public pour être préféré et le marketing digital est devenu pour ce faire un canal incontournable.

Conclusion : produire du contenu sur Instagram permet de raconter des histoires. C’est donc l’endroit idéal pour diffuser l’Histoire de l’art ! Sans véritablement le vouloir, Camille a développé une belle stratégie d’inbound marketing. Une véritable valeur ajoutée pour son activité de freelance.
Ce que l’on retient de son expérience, c’est la régularité, la ligne éditoriale légère, facile à lire, qui se concentre sur le visuel. C’est aussi le développement de son audience par les relations presse. Le marketing digital culturel a de beaux jours devant soi !

Dans le même esprit que La Minute Culture, il existe de nombreux producteurs contenu dans le secteur de la culture et du loisir. Je vous invite par exemple à découvrir Coze, un média en ligne d’actualités culturelles !

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Pour approfondir le sujet...

J’ai demandé à Jonathan, CEO de Swello et expert en stratégie social media, son point de vue pour encore mieux comprendre le succès de La Minute Culture. « Ce n’est plus à prouver, le format story est le format en vogue depuis plusieurs mois. D’ailleurs, les résultats d’un récent sondage Swello ne trompent pas : 78% des personnes sondées préfèrent désormais regarder en premier/uniquement les stories sur Instagram (face au feed) pour répondre à un besoin de curiosité, de rapidité et de spontanéité. Et c’est justement la grande force de La Minute Culture ! 👌 Camille respecte scrupuleusement tous les codes d’Instagram, en plus d’apporter une vraie valeur à ses followers : ses connaissances en histoire de l’art. Ses stories allient humour, culture et font référence à des sujets d’actualité qui parlent à tous. Ce qui permet d’appréhender l’art de manière plus simple et d’avancer à son rythme, au fil des stories et des histoires qu’elle raconte. Un bel exemple d’Inbound Marketing appliqué à la culture, bien joué ! 👏« 

Par Audrey Mari

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